La cote est, vohibola
Bonjour à tous !
Depuis un mois, nous sommes hors réseau internet. Quelquefois, en-haut de certaines collines de sable, nous captons le réseau Orange.
Nous y sommes : zone enclavée, brousse, petit village de 500 habitants (200 enfants). Pour y venir, depuis 10 mois, une révolution, un train voyageur passe tous les deux jours… enfin quand il ne déraille pas ou qu’il ne doit pas attendre une nuit pour laisser passer un convoi marchandise. Pour rejoindre Tamatave la ville la plus proche (60km), il faut environ 3h ! Avant, ou si le train ne passe pas, on utilise le bateau brousse. Sans siège, à côté des marchandises, 8h de trajet. Mais le paysage, le coucher de soleil et les scènes de vie le long du canal sont une vraie récompense. La dernière alternative, 28km de marche pour relier la route la plus proche et trouver un taxi-brousse.
Sur place, petit coin de paradis naturel : le village des stagiaires est à 50m de l océan indien et à 100m du canal des Pangalanes. Le long du canal, la forêt protégée de Vohibola. Quelques centaines de mètres plus au sud, le superbe lac Ampitabe bordé par des hôtels-bungalows peu fréquentés. L’un d’eux, le Palmarium, est entouréd’ un parc aménagé ou l’on a pu approcher les fameux lémuriens apprivoisés de très très près !
Au village, nous dormons chez l’habitant. Seuls quelqu’un d’entre eux parlent le français. On apprend donc nos langues mutuellement et rapidement poussés par l’envie de communiquer. Les coordinateurs malgaches de l’ONG Joelson et Liva ainsi que les 2 guides locaux sont adorables et très drôles. Les gens vivent essentiellement de la pêche (mer et canal), de la gestion de la forêt financé par l’ONG (env 40 emplois : pépiniéristes, agents forestiers, producteurs d’huile essentielle et récolteurs de feuilles de niaouli, conducteur de bateau, …) et accessoirement de l’artisanat. Les infrastructures sont rudimentaires. Une école et 2 enseignants pour 120 élèves, un centre de santé fermé la plupart du temps car l’unique infirmier est responsable seul de 6 villages dans un périmètre de 10 km à pied. Depuis 1 an, un projet de cantine scolaire géré par une association de villageois et financée par l’ONG a permis de scolariser les enfants à 90% en offrant le repas de midi (avant scolarisation à 45%).
Nous mangeons super bien. Bon riz complet à tous les repas, les malgaches ne peuvent pas s’en passer matin, midi et soir. Poissons frais, vongole que nous ramassons dans le sable, pleins de légumes et de fruits, sauce gingembre,curry, tomate ou arachide. Même de temps en temps on se fait un petit plat de pâtes .